La petite fille qui regardait le Bosphore

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Description

Je ne te retrouve que maintenant. La nuit est déjà bien commencée et tu es là, immatérielle dans l’air ambiant, et me manquent déjà l’odeur acidulée de ta peau, la lumière de ton rire, ta voix infiniment douce qui me demandait : — « Fouette-moi, fouettez-moi, Maître, je vous en prie! « , et ton corps dénudé et offert, soumis à mon désir, paisible comme il l’était après s’être plié à mes exigences les plus troubles. Me manque aussi ce sentiment d’être Maître du monde alors que j’avais triomphé de toi.

Depuis Shakespeare on n’a plus guère écrit d’histoire d’amour qui mériterait d’être lue. Tout a été résumé en ces deux destins tragiques et je n’oserai leur comparer le nôtre. Il y manque un sacrifice en premier lieu, le mien. » Pierre March, en quelques lignes, plante le décor: il s’agit d’une histoire d’amour, folle, sulfureuse, de celles qui marquent parce qu’elles finissent mal! Les gens heureux n’ont pas d’histoire, la sagesse populaire l’a répété à l’envi; mais les amours difficiles et contrariées sont plus « bruyantes ». Il nous parle du destin peu commun de cette femme, née dans la communauté juive d’Istanbul, étudiante brillante à Notre dame de Sion, doctorante précurseure dans un domaine encore confidentiel quand elle débarque à l’université Claude Bernard à Lyon pour y étudier la génétique et qui créera en France le premier laboratoire privé de séquençage d’ADN; dans les années 80! Une femme de surcroît! dans un domaine alors très masculin. Il nous dit cette rencontre hors du commun, avec une pudeur parfois audacieuse, organisée sous les auspices de celle qu’il nomme la Reine dans son récit et qui est interviewée dans la préface: Maîtresse Françoise. Il nous dit enfin, par le temps infini qu’il lui a fallu pour pouvoir écrire ce récit, véritable mausolée de papier, la difficulté de vivre un tel amour et de le voir périr. Cette histoire est une ode élégiaque à une femme, une femme intelligente, surdouée, qui savait aimer et ne savait pas vivre.

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